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Once upon a crime​.​.​.

by Haymarket

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1.
Ville froide, friquée, fliquée, policée Ville blême, blanche et grise — Ville triste si soumise Ville morte, pas drôle — Ville forte, contrôle Ville pou belle polluée — Ville blafarde à gerber Ville pâle si sale, vidéo-surveillée Ville monstre industriel — Ville à touriste, si belle Ville folle, klaxon, sirène, asphyxie Refuge empoisonné pour nos pensées anémiés Villes où le fric est loi — Villes où le flic est roi Villes où le pauvre a tort — Villes promises à la mort
2.
Osons-nous deman­der à quoi peut bien pen­ser le lion enfermé dans sa cage 
Apa­thique ou bouillant de rage, attend-il le moment pro­pice pour pas­ser à l’offensive
Et cro­quer à pleines dents le spec­ta­teur impru­dent qui le regarde en sou­riant
 Ou bien s’est-il rési­gné à finir sa vie incar­céré, livré au regard des passants ? Osons-nous deman­der à quoi peut bien pen­ser l’OS sou­mis à la chaîne
 Condamné à la ren­gaine, vis­sant, tour­nant et dévis­sant dans le tumulte abru­tis­sant
 Sous la lumière arti­fi­cielle des cita­delles indus­trielles où l’on s’épuise au pas cadencé Rêve-t-il d’en réchap­per ou bien s’est-il rési­gné à perdre sa vie à la gagner ? Osons-nous deman­der à quoi peuvent bien pen­ser un lion, un OS face à face 
Leur com­mune exploi­ta­tion, leur simi­laire condi­tion les pousseront-elles à ten­ter 
De cro­quer à pleine dents, de bot­ter le cul ardem­ment de ces colosses aux pieds d’argile
 Ou bien la force de l’habitude (cette sata­née ser­vi­tude) a-t-elle tué leur rêve de plénitude ?
3.
Même quand il a rai­son, le chef a mille fois tort. Son tort, irré­pa­rable tort, c’est d’être un chef Le chef ne boit pas, il pompe l’air de ses subor­don­nés toute la jour­née Le chef ne mange pas, il bouffe le temps, il bouffe l’espace de ses sala­riés Le chef ne dort jamais car il se repose sur toi, son rôle étant de te faire tri­mer Encore et toujours ! Même quand il a rai­son, le chef a mille fois tort. Son tort irré­pa­rable, c’est d’être un chef Rouage le moins utile, jamais en retard puisque nul n’est pressé de le voir arri­ver Plus on cri­tique les chefs, et plus ils se dégonflent. Toutes les occa­sions sont bonnes pour leur nuire Comme la merde a sa mouche, le chef a son fayot qui suinte et fait le beau Encore et toujours ! Les chefs qu’on abat ne font plus d’ombre à nos ébats ! Même quand il a rai­son, le chef a mille fois tort. Son tort irré­pa­rable tort c’est d’être un chef Il n’y a pas de bons chefs, il n’y a que de sots lar­bins qui se laissent pié­ti­ner sans rele­ver la tête Tant qu’il y aura des chefs, y’aura des humi­liés, et des vies pié­ti­nées, des pen­sées muti­lées Les chefs qu’on abat (sym­bo­li­que­ment cela va de soi) ne feront plus d’ombre à nos ébats Et c’est déjà ça !
4.
Hier, sur cette Terre, des bagnes indus­triels cra­chaient le fer et l’acier Et puis, par­fois, le rouge et le noir tein­taient les jours de colère Le Kapi­tal, aujourd’hui, est parti qué­rir ailleurs d’autres âmes à cro­quer Il a laissé là les corps mal­me­nés que la misère épuise Que peut-on bien faire si la sûreté est à ce prix ? Que peut-on bien faire si le bon­heur est à ce prix ? On ne peut rien faire, ça c’est eux qui l’ont dit Les sur­nu­mé­raires veulent s’emparer du paradis Ils ont planté leurs pelles et leurs pioches dans l’humus encore vert D’un sol pro­lé­taire aban­donné de tous même du baron Seillière Et dans quelque temps, si le bâti­ment va, émer­gera de terre une sorte de monstre aussi froid qu’le béton, aussi froid que l’enfer Que peut-on bien faire si la sûreté est à ce prix ? Que peut-on bien faire si le bon­heur est à ce prix ? On ne peut rien faire, c’est eux qui l’ont dit Les sur­nu­mé­raires veulent s’emparer du paradis Des murs, si hauts, qu’on les croi­rait capables d’incarcérer le ciel Des mira­dors, aux quatre coins, telles les tours d’un jeu d’échecs dont nous sommes les pions Des cou­loirs, larges et froids, font réson­ner l’angoisse, la dou­leur et l’effroi Et moi, je suis là, face à ce monstre qui un jour peut-être m’enfermera
5.
TMS! Karo­shi! Arbeit macht frei! I give up to you my blood My body and soul My buried dreams So please… Exploit me! Des­troy my will! Scold me hard! Play with my fear! Sacri­fices must be done I’m the sacred Lamb of your SS (social suc­cess) cult!
6.
We don’t need your heroes manu­fac­tu­red by your cyni­cal sys­tem based on money and crimes We don’t need your heroes manu­fac­tu­red by the fiery speeches of the media stars We don’t need your heroes who march in quick time and bawl out your moral dia­tribes We don’t need your heroes, as ever we want to fight against the free mar­ket lies We don’t need your heroes manu­fac­tu­red by your cri­mi­nal sys­tem based on tales and lies We don’t need your heroes manu­fac­tu­red by your bloody wars and your rapa­cious­ness We don’t need your heroes who scream so loud “We believe in God, in Money and guns” We don’t need your heroes, as ever we want to fight against the free mar­ket lies We don’t need your heroes manu­fac­tu­red by your putrid sys­tem based on hatred and greed We don’t need your heroes manu­fac­tu­red by racism, sexism and false demo­cracy We don’t need your heroes, your bread and your games: sla­vi­sh­ness can’t be a human dream We don’t need your heroes, as ever we want to fight against the free mar­ket lies
7.
Sur l’autel déglin­gué de mes amours pas­sées Ils ont débou­lonné la sta­tuette érigée Celle de l’ouvrier si conscient de sa force Qu’il rêvait de châ­tier chaque jour les maîtres du négoce Ils ont mis à la place l’Homo consom­ma­tus Non ce n’est pas une farce, il s’agit bien de l’homme au ric­tus Celui qui sait flai­rer tout de suite la bonne occase Celui qui a gagné… Quand je lui parle de Marx, il me répond Spen­cer Quand je dis Spar­ta­cus, il semble com­prendre « carte à puce » Il ne connaît qu’un droit, il n’a qu’un seul credo C’est « le client est roi », « zéro stock et zéro défaut » Ils ont mis à la place l’Homo consom­ma­tus Non ce n’est pas une farce, il s’agit bien de l’homme au ric­tus Celui qui sait flai­rer tout de suite la bonne occase Celui qui a gagné… Le seul incon­vé­nient dans cette évolu­tion C’est que Consom­ma­tus doit aussi gagner son pognon C’est un p’tit sala­rié, for­çat du tiers-secteur Qui doit sup­por­ter le Dik­tat des consommateurs Ils ont créé de toute pièce l’Homo schi­zo­phré­nus C'est un peu toi ou moi, une sorte de Janus Il ne sait pas ce qu'il veut, ce qu'il désir vrai­ment Vivre ou consommer ?
8.
Le client 02:13
Le long du bou­le­vard, des sil­houettes se des­sinent Les mar­chan­dises semblent nom­breuses, la misère est fer­tile Sera-t-elle blonde comme les blés ou Sierra-Léonaise ? Dans ma main moite, mon pas­se­port pour la baise Je ne veux connaître d’elle ni son âge, ni son nom Je ne veux éprou­ver aucune com­pas­sion Un amour mer­can­tile, embar­que­ment immé­diat C’est elle la sou­ris et moi je suis le chat Et je n’en ai que faire des leçons de morale Que cette pute fut ven­due, vio­lée, bat­tue comme plâtre Qu’elle pour­rait être ma fille, que c’est condam­nable Mon plai­sir est sou­ve­rain, elle peut aller au diable Je ne veux connaître d’elle ni son âge, ni son nom Je ne veux éprou­ver aucune com­pas­sion Cet amour est mer­can­tile, embar­que­ment immé­diat C’est elle la sou­ris et moi je suis le chat Je suis un pré­da­teur, un consom­ma­teur ache­tant sur le mar­ché du corps fémi­nin, sans honte et sans cœur, cer­taines fonc­tion­na­li­tés Pour une poi­gnée d’Euros son vagin m’appartient Elle me donne du plai­sir, que m’importe demain Mon sexe et mon argent font de moi un domi­nant Alors je règne en maître l’espace d’un ins­tant Je ne veux connaître d’elle ni son âge, ni son nom Je ne veux éprou­ver pour elle aucune com­pas­sion Cet amour est mer­can­tile, embar­que­ment immé­diat C’est elle la sou­ris et moi je suis le chat Je suis un pré­da­teur, un consom­ma­teur ache­tant sur le mar­ché du corps fémi­nin, sans honte et sans cœur, cer­taines fonctionnalités
9.
Ban­dits, voleurs, voyous et che­na­pans C’est le grand retour de la chasse aux enfants Incar­na­tion du Mal ! Elèves, rebelles, hyper­ac­tifs trop agi­tés, Inca­pables de se rai­son­ner, il faut de suite les gaver De médocs, de pilules, réduc­teurs d’humanité Conte­nir le Mal ! Etran­gers, fils de prol’, « basa­nés trop accul­tu­rés » Inca­pables de s’adapter à un monde qui ne veut pas d’eux Il faut de suite les ficher pour mieux s’en pré­ser­ver Rhé­to­rique du Bien ! Que peut-on encore espé­rer d’une telle société Qui a si peur de ses enfants ? Inca­pable de se remettre en cause, de ces­ser ses boni­ments Elle n’a que le contrôle social en bouche Contrô­ler, sécu­ri­ser, sévir et infan­ti­li­ser Quand cha­cun sera dans sa cage, écumant seul de rage Nous s’rons dans le meilleur des mondes, médi­ca­le­ment policé Gimme a pill (x2), I’m afraid when I feel
10.
Si jeune, si forte, si bouillon­nante de vie Tu vou­lais cro­quer le monde, vivre sans répit T’as pris ton sac, un tee-shirt et une brosse à dents Et t’as cla­qué la porte et advienne que pourra Ton père ne te com­prend plus Ce n’est pas la pre­mière fois que tu dis­pa­rais à sa vue Qu’tu prends un bus, un train, direc­tion : Baby­lone Là où c’est plus intense, là où la vie cartonne Toute la jour­née, tu as traîné dans les bars Et tu t’es amu­sée avec les poche­trons du comp­toir Tel­le­ment heu­reuse que t’en oubliais le temps Ce froid qui pique les jambes et te glace le sang Ce mec sympa t’invite chez lui Pro­mets de ne pas te pour­rir la vie De toutes façons, dehors il fait trop froid Alors t’y vas et advienne que pourra… Et ce qui devait arri­ver est arrivé Cet enfant de salaud de toi a abusé Une main sur ta bouche, son corps sur toi Tu ne peux plus bou­ger, tu es transi d’effroi Son haleine, un peu de sa chair en toi, Ses mur­mures obs­cènes et son poids qui te broie Et tu fermes les yeux, tu attends que « ça » passe Qu’il crache sa bave et qu’après il se casse
11.
Serre les dents, courbe l’échine l’homme est un loup pour l’homme, on n’y peut rien chan­ger Baisse la tête, conjure le spleen Sur la même galère nous sommes tous embar­qués Serre les dents, courbe l’échine Il ne sert à rien de pen­ser pou­voir en réchap­per Baisse la tête, conjure le spleen so shut up ! There – is – no – Alter­na­tive (x4) Serre les dents, courbe l’échine C’est ainsi que l’on doit aujourd’hui se com­por­ter Donne la patte, fais le chien-chien En agis­sant ainsi tu seras récom­pensé Serre les dents, courbe l’échine La réus­site sociale doit seule te moti­ver Donne la patte, fais le chien-chien so shut up ! There – is – no – Alter­na­tive (x4) L’alternative est à construire La « fin de l’histoire » est une escro­que­rie intel­lec­tuelle Il ne nous faut pas fai­blir Et accep­ter sans mot dire leurs « véri­tés éter­nelles » Contre leurs para­dis arti­fi­ciels Fétiches mas­quant la vio­lence des rap­ports de pro­duc­tion Mords la main qui te nour­rit… Et mords la bien ! (x2)
12.
La culture est télé­vi­suelle (holy enter­tain­ment) Le bon­heur rem­plit nos pou­belles de plas­tique et de rêve L’avenir radieux nous sou­rit enfin, ne t’en déplaise Et l’Histoire touche à sa fin, arrête tes fadaises Les temps sont durs Pour celles et ceux qui s’refusent à l’imposture Les temps sont durs - Les mains dans l’dos, le dos au mur Il nous faut jouir en per­ma­nence (consume or die) Et leur débal­ler nos ego (rea­lity show) Tout est à vendre, rentre dans la danse Tout est spec­tacle, et le spec­tacle sait tout Les temps sont durs Pour celles et ceux qui s’refusent à l’imposture Les temps sont durs - Les mains dans l’dos, le dos au mur /Ne rien voir, ne rien sen­tir, ne rien entendre, ne rien dire/ Les temps sont durs Pour celles et ceux qui s’refusent à l’imposture Les temps sont durs - Les mains dans l’dos, le dos au mur Allons dans le mur comme d’autres à Canossa A genoux, béat devant l’Argent Roi Tout cela n’a pas d’importance Applau­dis­sons à notre propre décadence Les temps sont durs Pour celles et ceux qui s’refusent à l’imposture Les temps sont durs - Les mains dans l’dos, le dos au mur /Ne rien voir, ne rien sen­tir, ne rien entendre, ne rien dire/
13.
Davos 03:05
Chers amis, nos gens nous coûtent chers. Ils ne tra­vaillent pas assez Et je ne vous ferai pas mys­tère, cela risque d’empirer Que faire de tous ces tra­vailleurs aux savoirs-faire frap­pés d’obsolescence Il se pour­rait bien qu’un jour leur colère cor­rige notre arrogance J’entends des voix qui disent qu’il faut les liqui­der (les liqui­der x4) Mais en toute cir­cons­tances il faut savoir rai­son gar­dée (rai­son gar­dée x4) Il nous faut trou­ver main­te­nant l’arme la plus adap­tée (le mana­ge­ment x4) Un dis­cours qui les fassent espé­rer des len­de­mains qui chantent « Tout chan­ger pour que rien ne change » x2 Chers amis, nos gens nous coûtent chers. Ils ne tra­vaillent pas assez Leur atti­tude met en dan­ger la pro­duc­ti­vité Que faire de ceux qui refusent la moder­nité, le credo libé­ral Qui face à la concur­rence inter­na­tio­nale, parle du code du travail J’entends des voix qui disent qu’il faut les liqui­der (les liqui­der x4) Mais en toute cir­cons­tances il faut savoir rai­son gar­dée (rai­son gar­dée x4) Il nous faut trou­ver main­te­nant l’arme la plus adap­tée (pré­ca­rité x4) Un dis­cours qui les fassent espé­rer des len­de­mains qui chantent « Tout chan­ger pour que rien ne change » x2 Chers amis, trop de gens nous coûtent chers. Ils ne veulent plus tra­vailler Trop de pauvres, trop d’assistés vivent à nos cro­chets Com­ment faire pour qu’ils acceptent les bou­lots qu’on leur offre, ingrats et mal payés Il se pour­rait bien qu’un jour leur colère appuie celle des salariés J’entends des voix qui disent qu’il faut les liqui­der (les liqui­der x4) Mais jouer sur la peur devrait suf­fire à les divi­ser (Pour mieux régner x4) Il nous faut trou­ver main­te­nant l’arme la plus adap­tée (contrôle social x4) Un dis­cours qui les fassent espé­rer des len­de­mains qui chantent « Tout chan­ger pour que rien ne change »
14.
Dix-huit 04:15
18 « sou­pirs », 18 « rêves », 18 « misères », 18 « corps » 18 « corps », 18 « morts », 18 « espoirs » par-dessus bord 18 « souffles » 18 « rien » qui valent moins que le souffle d’un chien 18 « ano­nymes » per­dus bous­cu­lant le confort des repus 18 « souffles » 18 « rien » qui valent moins que le souffle d’un… 18 « sou­pirs », 18 « rêves », 18 « misères », 18 « corps » 18 corps flot­tant sur l’eau aux portes de l’Eldorado 18 « souffles » 18 « rien » qui valent moins que le souffle d’un chien 18 pleurs média­tiques qu’on essuie pour oublier 18 « souffles » 18 « rien » qui valent moins que le souffle d’un…

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released January 1, 2008

- dispo sur catalogue de VPC de Malokadistro.com

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Haymarket Nantes, France

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